Activités structurées

L’IMITATION ET LES INTERACTIONS SOCIALES

L’imitation est une ouverture. Elle permet à l’enfant d’entrer en interaction avec autrui et reste un vecteur important sur le plan de l’autonomie. Les comptines font partie des meilleures illustrations de cet accueil réservé par les enfants. L’implication de la parole et de la gestuelle est alors mise en avant. L’imitation peut aussi se concevoir dans la réponse donnée à une démonstration. L’enfant observe attentivement puis restitue la demande telle qu’il a pu la percevoir. La démonstration est aussi une manière d’évaluer les capacités d’un enfant avec autisme. Elle garde son importance dans l’élaboration des activités structurées.

 

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LA GRAPHOMOTRICITE

L’accompagnement pour ce qui est de la graphomotricité permet de vaincre les réticences à l’écriture et à l’usage du feutre ou du crayon. Les appuis restent dans ce sens importants (je pense ici au pochoir par exemple), de même que le calque transparent et les indices visuels (pointillés). La guidance physique a aussi tout son sens pour autant qu’elle s’accompagne progressivement d’un mode d’estompage.

 

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LA MOTRICITE FINE

Là encore le développement des aptitudes à la bonne coordination oculo-manuelle nécessite un véritable effort de la part des enfants avec autisme. Elles dépendent grandement d’une pratique récursive qui peut fournir des résultats en termes d’amélioration des attentions conjointes. Il y a souvent de la part des enfants avec autisme une peur de ne pas réussir à « faire correctement » qui peut renvoyer à certains troubles obsessionnels et provoquer des blocages.

 

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LA COMMUNICATION PAR ECHANGES D’IMAGES

Elle favorise grandement la communication réceptive et expressive. Il s’agit là d’un domaine qui implique le professionnel mais aussi la famille de l’enfant avec autisme. Le respect des différentes phases liées à la formulation d’une demande est essentiel. L’enfant doit alors avoir accès spontanément aux images, à la discrimination des images, à l’interpellation, à la construction d’une phrase et enfin (pour les deux dernières phases) à la réponse à une question via l’utilisation de l’image puis à l’élaboration d’une phrase complexe (liée par exemple au commentaire d’un récit).

 

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LE LANGAGE

L’accès au langage verbal est assujetti à l’accès aux graphèmes et aux phonèmes. Le travail en équipe avec un(e) orthophoniste est nécessaire afin de répondre au mieux aux questions les plus difficiles concernant l’émergence du langage verbal. Les liens entre les éventuelles anomalies physiques (atteintes dystrophiques ou myotoniques), peuvent aussi avoir une incidence sur les muscles bucco-faciaux (on peut aussi relever des cas d’hypotonie des muscles bucco-faciaux) et donc sur l’émergence du langage verbal. L’ergothérapeute peut alors intervenir afin d’améliorer l’articulation de la parole. Il est bien évident que les diagnostiques précis restent difficiles à établir (notamment dans le cas de difficultés quant à la fusion des phonèmes).

 

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LA NUMERATION ET LE DENOMBREMENT

La numération pose les repères nécessaires au dénombrement et à l’accès au quantitatif. L’abstraction doit alors être évitée, et la matérialisation peut parfois passer par la perception sensorielle. Travailler avec des fruits et légumes rend les quantités formées plus concrètes. La mémorisation peut aussi s’appuyer sur le visuel. Les quantités sont alors physiquement associées aux chiffres qui les représentent.

 

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LES AUTRES ACTIVITES DE REMEDIATION COGNITIVE

Il est très important d’agir sur un ensemble de domaines permettant l’expérimentation à la fois des supports de travail et des matériaux. Aussi, une activité axée sur la spatialisation aura un impact direct sur l’ensemble des items et des apprentissages. La latéralisation pose aussi les repères ayants, notamment, un impact sur la lecture et la numération. Accompagner la personne avec autisme dans des activités diversifiées peut aussi bien être intéressant sur le plan de la généralisation et sur la perception qu’elle peut avoir de son environnement le plus proche. La perception des grandeurs, le tri comme le développement de l’écoute nécessitent une attention accrue et permet d’éviter le repli sur les intérêts restreints des personnes avec autisme. Il s’agit par ailleurs de réduire la fréquence des autostimulations souvent très envahissantes.

 

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